Alfa-romeo Tonale

L’Alfa Romeo Tonale 1.6 Multijet est plutôt frugal et, en dépit d’une puissance modeste de 130 ch, capable de mener un bon rythme. Ce diesel, facturé seulement 500 € de plus que l'essence de puissance égale, est même le Tonale le plus agréable à conduire.

Le SUV Alfa Romeo Tonale est le dernier né de la firme de Milan. C'est un beau SUV qui affiche une allure pleine d’audace et de sensualité. Il est disponible avec deux motorisations essence microhybridées, une motorisation fonctionnant au gazole et une motorisation hybride rechargeable. Pour ce qui concerne les finitions, il y a quatre niveaux de finition : Super, Sprint, Ti et Veloce. Mais quel est le meilleur couple motorisation/finition ?

Même si Alfa Romeo met en avant les motorisations hybrides et hybrides rechargeables de son SUV compact, le Tonale est pourtant également disponible en diesel. Cette offre est-elle encore pertinente ?

Forte de quatre niveaux d’équipements, la gamme du Tonale limite en fait chaque motorisation essence à deux finitions : Super ou Sprint pour le 1.5 130 ch (36 400 € ou 38 900 €), Ti et Veloce pour le 1.5 160 ch (43 400 € ou 45 900 €). La dotation démarre bien avec deux écrans de 12,3 et 10,25’’, Android Auto et Apple CarPlay sans fil dès Super, régulateur de vitesse adaptatif et clef mains libres dès Sprint (voir liste complète en bas de l’article).

Produit dans l’usine de Pomigliano d’Arco, près de Naples (Italie), le SUV Alfa Romeo fait l'objet d'une attention toute particulière côté qualité. Plusieurs Tonale, quelle que soit la motorisation, sont ainsi prélevés chaque jour des chaînes pour être auscultés sous toutes les coutures, et la production de la version PHEV de notre essai est pour l'instant limitée à 10 exemplaires quotidiens afin que tout soit conforme aux attentes

La dotation en équipements est déjà généreuse dans l’entrée de gamme Super (écran 10 pouces, nombreuses aides à la conduite, Apple CarPlay et Android Auto sans fil, etc.) et carrément riche au deuxième niveau Sprint (chargeur à induction, régulateur adaptatif, navigation Europe, radars de stationnement).

Sur le plan esthétique, pas grand-chose à signaler. Des petits ajustements ont été opérés à l'avant mais la ligne générale, qui manque un peu de peps à l’arrière, n’a pas été modifiée. En revanche, au niveau des trains roulants et sous le capot, des changements plus importants ont eu lieu. La base de cette voiture est le Jeep Compass, mais les parties avant et arrière ont été renforcées au plan du châssis, et l’électrification a fait son entrée dans la partie mécanique, ce qui n’était pas envisagé avec l'ancienne plate-forme.

On retrouve en effet la fameuse calandre Alfa en forme d’écusson, une signature lumineuse spectaculaire ou encore les fameuses jantes “téléphone” si chères au constructeur transalpin. Dommage qu’Alfa n’ait toutefois pas décidé de maintenir les poignées de portes arrière intégrées au montant du concept ou davantage marqué la rupture avec un design certes toujours séduisant, mais finalement convenu. Cela s’explique. Le projet Tonale était déjà bien avancé lors de la fusion entre FCA et PSA et il était trop tard pour que la nouvelle équipe dirigeante menée par l’ex-patron de Peugeot, Jean-Philippe Imparato, puisse intervenir.

Le Tonale séduira d’abord par son style, les designers d’Alfa Romeo ayant eu la bonne idée de ne pas dénaturer les lignes du concept-car de 2019. Il est certes un peu moins large, mais on ne s’en plaindra pas lors des manœuvres en ville. Et, par souci de praticité, il a adopté des poignées de porte conventionnelles. À l'avant, bien sûr, mais aussi à l'arrière, tournant ainsi le dos à la berline compacte Alfa Romeo Giulietta, qui masquait les siennes dans ses custodes.