Nouveau Ford Ranger
Ford a réduit la voilure en Europe, abandonnant les Mondeo/Fiesta au profit des SUV et de futures électriques. Mais l’Ovale bleu reste présent dans certaines niches, comme les pick-up. Depuis quelques années, en effet, le Ranger fait de la résistance sur le Vieux Continent, où il est le plus vendu… parmi ceux qui restent. Renouvelé l’an dernier, le petit frère du F-150 – engin le plus diffusé aux États-Unis depuis plus de quarante ans ! – s’adresse d’abord aux professionnels. Le Ranger affiche une gamme pléthorique, de la simple à la double cabine, en passant par l’exubérante version Raptor (292 ch), en attendant une hybride rechargeable en 2025. Aujourd’hui, c’est le diesel le plus puissant de la gamme qui nous intéresse. Homologué comme “camion à plateau”, il échappe à tout malus (CO2 et au poids), y compris ici, équipé d’un V6 diesel baptisé 3.0 Ecoblue, délivrant 240 ch.
Le pick-up Ford Ranger passe à l’hybride rechargeable
Leader incontestable du marché des pick-up en Europe et en France (où il profite d’une petite astuce d’homologation lui permettant d’éviter le terrible malus écologique applicable aux véhicules de ce type), le Ford Ranger ne fait pas partie des autos en odeur de sainteté dans le contexte actuel : handicapés par leur consommation et leurs émissions de CO2 élevées, ces véhicules diesel (ou essence puissants) ne cadrent pas très bien avec la tendance actuelle visant à électrifier tout le parc.
Ford Ranger V6
Au fil du temps, le tout premier Ranger est apparu en 1982, Ford est parvenu à améliorer son pick-up en le rendant plus confortable sans perdre les fondamentaux : une charge utile d’une tonne et de vraies capacités de franchissement pour les versions 4x4. Cette cinquième génération ne déroge pas à la règle. Les ingénieurs de Ford sont quasiment repartis d’une page blanche puisque seul le solide châssis échelle a été conservé. Celui-ci a néanmoins été modifié avec un empattement plus long (+ 50 mm), les roues avant ayant été avancées afin d’offrir un meilleur angle d'attaque en tout-terrain. Les voies ont aussi été élargies permettant de mieux stabiliser l’imposant pick-up, notamment en tout terrain, tout en proposant une benne aux dimensions plus importantes.
Ford Ranger, la polyvalence (ré)incarnée
Si sa lignée remonte à 1982, c’est vraiment avec sa précédente génération (lancée en 2011 et restylée en 2016) que le Ranger a vu sa popularité exploser chez nous. Quittant l’univers du strict utilitaire fonctionnel, le Ford Ranger a alors également réussi à séduire les familles à la recherche d’un véhicule polyvalent ; tout-terrain et pratique. C’est bien simple : depuis 2015, le Ranger est dorénavant le pick-up le plus vendu en Europe, rien que ça ! Il faut dire que son prédécesseur a su entretenir la flamme, non seulement en multipliant les séries spéciales alléchantes ; mais aussi en créant avec succès le segment du « pick-up de sport » avec son impressionnante déclinaison Raptor. D’ailleurs, c’est, précisément d’abord en version sportive Raptor que cette nouvelle génération du Ford Ranger s’est présentée chez nous avant maintenant d’arriver aussi au catalogue en Ranger Wildtrak et Ranger Platinum. Pour la petite histoire, on notera, de plus, que ce nouveau Ford Ranger sert dorénavant de « clone technique » pour la nouvelle génération du pick-up de Volkswagen, l’Amarok.